dimanche 1 novembre 2009

LE « GRATAR »

Bonjour à toutes et à tous.

Aujourd’hui, le blog prend un tournant pour entrer dans le vif du sujet à savoir la vie du village de Bahnea. En effet, jusqu'à aujourd’hui, je me suis attelé à effectuer une présentation historique et environnementale du village. Mais maintenant que tout cela est fait, il est grand temps de laisser place aux reportages qui se succèderont et qui vous présenterons les différentes facettes de Bahnea et de sa région.

Je commence donc par ce premier reportage qui va vous présenter une des manières très particulière de préparer le cochon à Bahnea. J’ai mi de coté le sacrifice du cochon n’y voyant aucun intérêt pour me consacrer à l’objectif même de mon reportage ; celui de sa préparation en vue de sa consommation.

En Roumanie en général, le cochon est « le » plat préféré des roumains. Ils le préfèrent le plus souvent grillé. Ils n’appellent pas cela le « barbecue » comme dans les pays ouest européens, mais « Gratar ».

Et je peux vous dire qu’ici, ils ne blaguent pas avec le porc au gratar.

Entrons dans le vif du sujet. Une des techniques consiste en la fabrication initiale d’un diffuseur de chaleur manuel. Je vous passe ici les plans de fabrication, artisanal oblige. Celui-ci est alimenté avec un combustible écologique puisque l’on y fait avaler des épis de maïs séchés et quelques morceaux de bois séchés.
Tous ceux-ci une foi en contact avec le feu, vont produire une flamme tellement forte qu’elle peut être comparé avec un vrai bûcher. Une manivelle positionnée sur le dessus de l’appareil actionne une hélice installée en dessous et permet à son utilisateur d’en contrôler l’intensité et ainsi le flux d’air entrant dans l’appareil.
Mais avant tout acte consistant à rendre propre à la consommation la viande, le cochon doit être traité afin de lui faire disparaitre tous germes potentiels et son poils. Il subit également une analyse auprès du cabinet vétérinaire du village. Un reportage sera fait ultérieurement sur son activité et son rôle au sein du village.
Une fois le cochon grillé sur tout le pourtour de son corps, on le débarrasse de ses poils, en procédant à un rasage de « barbier » pour lui retirer les poils grillés qui ont formés comme une seconde peau.

Puis se dernier est lavé en intégralité très précautionneusement. Pour se faire, on utilise une brosse dure et on va frotter entièrement le cochon pour le débarrasser des dernières salissures grillées et cela dans les moindres recoins.
Une fois cette étape très délicate terminée, on procède à l’ouverture du cochon. Noté que jusqu’ à ce moment, vous n’avez pas vu une goutte de sang. Car effectivement, toutes gouttes de sang sont épongées directement afin que celui-ci ne pénètre pas dans la chair du cochon. Ce qui donne à la viande une couleur naturelle claire et pure. Cette technique de préparation n’a rien à voir avec ce que nous connaissons d’habitude.
 
Je m’arrêterai avec ces dernières photos pour ne pas heurter la sensibilité de certaines personnes.
Je dirai simplement que ce fut pour moi une expérience très enrichissante même si le sacrifice d’un animal ne m’est jamais facile. Cependant, cet animal demeure unes des ressources alimentaires principales des gens vivants dans les villages de Roumanie. Rien ne sera jeté et tout sera consommé dans le temps et en famille.

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